Comment bien choisir son vélo à assistance électrique ?
Source : lesnumeriques.com, le 23/03/20223
Le vélo à assistance électrique (VAE) est de plus en plus courant dans les villes et sur les routes. Ce marché en plein essor compte aujourd’hui une multitude de marques et modèles aux spécifications différentes. Voici la liste des critères à prendre en compte avant d’acheter.
Prise de conscience écologique, ras-le-bol des embouteillages sur les routes et dans les transports en commun, hausse du prix de l’essence, envie d’exercice physique en douceur… Les raisons d’être du vélo à assistance électrique sont nombreuses. Ce marché du VAE est en forte progression, stimulé par des technologies, des modèles et des acteurs qui se multiplient. Voici les points à connaître avant de vous lancer dans l’achat d’un VAE.
1/ Quels sont les différents types de vélos électriques ?
Comme pour les vélos classiques, ceux à assistance électrique se répartissent en diverses catégories. Les plus populaires sont les vélos urbains (environ 40 % du marché) équipés de larges roues aux pneus minces, de porte-bagages et de garde-boue, ou bien très compacts, voire pliants. Ce sont toutefois les vélos de type trekking qui ont le plus le vent en poupe. Plus polyvalents, ils s’apparentent à des vélos tout chemin (VTC) et mettent en avant le meilleur confort apporté par leurs pneus plus larges et un meilleur amortissement. Deux éléments qui, sur un vélo traditionnel, rendraient le pédalage en ville plus physique, mais que l’assistance électrique compense aisément.
Plus exotiques, les vélos cargos ou familiaux profitent encore plus de la fée Électricité. Forcément beaucoup plus lourds (30 à 40 kg pour la plupart), surtout une fois chargés d’enfants ou de matériel, ils seraient difficiles à utiliser autrement que sur du plat s’ils ne pouvaient compter sur l’assistance d’un moteur électrique.
Enfin, du côté des loisirs, les VTT se sont eux aussi électrifiés ces dernières années. Le VTTAE transforme véritablement la pratique du vélo tout-terrain en permettant de profiter des montées autant que des descentes, bien que tous les terrains ne s’y prêtent pas.
Quant aux vélos de course, l’intérêt de l’assistance électrique porte plus sur l’augmentation de la distance des parcours et la possibilité de grimper les côtes les plus raides qu’à un réel changement de pratique.
2/ Quel est le poids d’un vélo électrique ?
Contrairement aux vélos classiques qui avoisinent les 15 kg, les VAE dépassent pour la plupart 20 kg, approchant même les 25 kg pour bon nombre de modèles urbains et de VTTAE à grosses batteries. Le surpoids est largement compensé par la motorisation, mais rend fatalement le vélo un peu moins maniable et surtout peu transportable s’il s’agit de le porter dans des escaliers, par exemple. Gare aussi à ne pas tomber en panne de batterie sous peine de pédalage difficile.
Les fabricants proposent cependant de plus en plus de modèles à électrification légère, dotés d’un petit moteur et d’une petite batterie afin de séduire un public à la recherche d’un comportement plus proche d’un vélo traditionnel sans moteur. Des modèles tels que le Specialized Turbo Vado SL 5.0 EQ, l’Angell, le Cannondale Tesoro Neo SL EQ Remixte ou le Canyon Roadlite:On, par exemple, pèsent entre 15 et 17 kg environ.
Plus compacts et relativement légers (une quinzaine de kilos), les VAE pliants peuvent être une bonne option pour une utilisation multimodale et un rangement à domicile.
3/ Quels sont les différents types de moteurs ?
La motorisation d’un vélo à assistance électrique est en général placée en position centrale (dans le pédalier) ou dans le moyeu d’une roue. Les vélos les moins chers disposent le plus souvent d’un moteur intégré au moyeu de la roue avant ou arrière. Il s’agit de la solution la plus économique (pas besoin de modifier la géométrie du 2-roues).
Le meilleur agrément est toutefois fourni par les moteurs centraux intégrés au pédalier. Conjugués à des capteurs de couple, ils aident directement au pédalage pour une assistance plus progressive et naturelle. Ils impliquent en revanche de modifier la géométrie du vélo, ce qui augmente les coûts de fabrication et donc le prix du VAE, tandis que la maintenance coûte un peu plus cher en raison des plus grosses contraintes subies par la transmission (chaîne, cassette…).
Comment Les Numériques teste les vélos électriques ?
Les VAE sont testés sur une période de plusieurs semaines. De nombreuses sorties urbaines et périurbaines nous permettent tout d’abord d’identifier les forces et faiblesses des vélos. Nous portons une attention toute particulière au confort, à l’ergonomie et à l’équipement qui varient sensiblement d’un cycle à l’autre. La qualité de l’assistance électrique est évidemment évaluée (fluidité et naturel, différents modes, performances sur de grosses montées, etc.), de même que l’autonomie, la distance de freinage, l’efficacité de l’éclairage… Au bout du compte, tous ces critères d’évaluation permettent de bien différencier des vélos qui, d’apparence, peuvent se ressembler.
4/ Quel est le type de batterie utilisé sur un vélo électrique ?
Les VAE sont équipés de batteries lithium-ion offrant une capacité élevée et une charge relativement rapide. Leurs capacités vont de 250 Wh pour les VAE à électrification légère, à 1000 Wh pour les plus endurants. Les plus gros fabricants s’accordent plutôt sur des capacités comprises entre 500 et 750 Wh. L’autonomie est directement dépendante de cette capacité, mais dépend aussi de l’efficacité du moteur, de la géométrie du vélo, de la largeur et de la pression de ses pneus, de la masse du cycliste… 300 ou 400 Wh peuvent en règle générale suffire pour de petits trajets urbains quotidiens si l’on recharge souvent sa batterie. Mais pour de plus grands trajets, en balade ou en VTT, 500 Wh ou plus ne sont pas de trop !
De plus en plus souvent intégrée au tube diagonal, la batterie d’un vélo à assistance électrique peut encore se trouver simplement fixée sur le cadre ou intégrée au porte-bagages, le plus souvent sur les modèles d’entrée de gamme. Plus coûteuse, l’intégration au cadre apporte un meilleur équilibre au vélo et un centre de gravité abaissé, en sus d’une meilleure esthétique.
5/ Quelle est l’autonomie d’un vélo électrique ?
L’autonomie d’un VAE dépend de la capacité de sa batterie, la puissance de son moteur, le mode d’assistance utilisé, le dénivelé, les conditions météo (froid, vent) et le poids total en charge (vélo plus cycliste et chargement éventuel). Elle peut varier de 30 à plus de 150 km. Certains modèles munis de deux batteries peuvent tenir la charge jusqu’à 200 km. Il est important de prendre en compte votre usage quotidien pour choisir un vélo avec une autonomie adéquate.
6/ Quelle transmission choisir (chaîne, courroie, cardan) ?
La transmission est le système qui permet de transmettre la puissance du moteur et du cycliste aux roues. Il existe deux principaux types de transmissions : la transmission par chaîne ou par courroie. La première est la plus courante sur les vélos électriques. Elle nécessite un entretien régulier (huile) et est plus sensible à l’usure. La transmission par courroie ne nécessite aucun entretien et s’avère plus propre (pas d’huile, donc pas de cambouis), mais son coût est plus élevé. De plus, pour disposer de vitesses avec une transmission par courroie, il faut recourir à un système à vitesses intégré dans le moyeu ou le boîtier de pédalier, ce qui participe à l’augmentation des prix.
7/ De quelle puissance a-t-on besoin pour une bonne assistance sur un vélo électrique ?
Pour être qualifié de vélo à assistance électrique et homologué comme tel en Europe, la puissance nominale du moteur d’un VAE ne peut dépasser 250 W. En revanche, si la puissance nominale est bridée, le couple moteur, lui, ne l’est pas.
Pour un usage typiquement urbain et sans grosses côtes à monter, un moteur dégageant un couple d’une trentaine de newton-mètre (Nm) peut suffire. Les modèles d’entrée de gamme à moteur moyeu avant comme le Cannondale Treadwell Neo 2, ainsi que ceux à moteur intégré dans le tube de selle, se limitent le plus souvent à un tel couple.”